Mayumi Sato
Personnel du programme
La Fondation « Life Skills Development Foundation » à Chiang Mai, Thaïlande (basée à Montréal, Québec)
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Mayumi Sato avait des intérêts différents quand elle est entrée à l'Université McGill. Ce n'est qu'en deuxième année qu'elle a fait la transition vers la géographie (BA avec spécialisation en géographie, double mineure en langue arabe et littérature et langue d'Asie de l'Est), après avoir suivi un cours en SIG. Pour Sato, une grande partie de son apprentissage lié à la géographie provenait de l'extérieur de la salle de classe, par le biais de groupes de justice sociale et d'un réseau de penseurs critiques. La géographie a fourni un espace où les intérêts non-académiques de Sato ont fusionné avec sa carrière académique. Actuellement, Sato est membre du personnel du programme « Life Skills Development Foundation » (Rak Dek) à Chiang Mai (Thaïlande), par l'intermédiaire de la « Princeton in Asia Fellowship ». Le travail de Sato est axé sur la santé publique et la justice sociale, en particulier pour les travailleurs migrants, les enfants vulnérables et les apatrides dans le nord de la Thaïlande.
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1. Comment intégrez-vous la géographie dans votre travail?
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Je travaille sur un programme qui offre des services sociaux, des cours de langue et une formation professionnelle aux travailleurs migrants Shan afin d'améliorer leur développement personnel et professionnel. Le peuple Shan est une minorité ethnique originaire de l'État Shan au Myanmar. Ils représentent un
pourcentage élevé de travailleurs migrants dans le nord de la Thaïlande. Bien entendu, la nature des migrations transnationales est intrinsèquement géographique. Même en Thaïlande, la façon dont de nombreuses personnes Shan communiquent et découvrent les opportunités de développement des compétences nécessaires à la vie courante se fait grâce aux communications et aux médias sur Internet. Le cyberespace, bien qu'il ne soit pas un espace tangible, a un élément géographique et joue un rôle intégral dans la façon dont les individus se mobilisent et communiquent entre eux.
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2. De quelle façon votre programme vous a-t-il préparé à votre carrière?
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L'occasion de faire une thèse d'honneur sur les mouvements transnationaux m' a permis de m'intéresser à l'idée de la communication au-delà des frontières définies. Je pense que c'était une combinaison de faire mes lectures, de découvrir ce qui m'intéressait en géographie et de considérer comment mes passe-temps parascolaires pouvaient contribuer à une carrière professionnelle. Pendant quatre ans, le fait d'avoir une combinaison de compétences en recherche et une perspective géographique critique m' a aidé à comprendre mon cheminement actuel.
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3. Rétrospectivement, qu'auriez-vous fait différemment?
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J'aurais suivi plus de cours dans la spécialisation qui m'intéresse le plus. Ce n'est qu' à ma troisième année d'université que j'ai vraiment découvert la littérature post-coloniale, qui recoupe de bien des façons la géographie. Ce courant de géographie a changé ma perception de la société, ma façon d'interagir avec les gens et de m'engager de façon critique dans ma propre position et mes propres privilèges. En regardant vers l'avenir, je sais que plus de cours de géographie post-coloniale seront une priorité plus tard dans mes études supérieures.
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4. Avez-vous des conseils à donner aux étudiants qui souhaitent faire carrière en géographie?
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Je ne peux m'adresser qu'aux étudiants qui veulent faire carrière dans le secteur du développement ou dans un organisme international à but non lucratif. Je recommanderais de poursuivre des stages et des possibilités d'emploi pertinents. Parlez aux étudiants et aux professeurs de votre département et bâtissez votre réseau. Cela vous permettra d'élargir vos connaissances sur les différentes professions de la discipline et d'affiner vos intérêts dans des domaines clés dans lesquels vous pourriez éventuellement vous spécialiser, sur le plan scolaire et/ou professionnel. Je conseillerais également aux étudiants de considérer les petites organisations de base pour des opportunités parce que plusieurs petites organisations font un travail formidable mais sont généralement négligées en faveur des grandes agences internationales.
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Aux étudiants qui se sentent pressés d'obtenir leur diplôme, je les rassurerais en leur disant qu'il n' y a pas d'urgence à déterminer vos objectifs académiques ou professionnels ultimes. À une époque où les études universitaires sont de plus en plus accessibles, il n' y a pas de pression pour poursuivre des études supérieures immédiatement après le baccalauréat. Si vous êtes intéressé par quelque chose et que vous travaillez de façon proactive pour atteindre cet objectif, l'engagement de temps ne devrait pas être une préoccupation.
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