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Notre histoire

C’est dans une salle miteuse à plafond haut de l’édifice Elgin situé au centre-ville d’Ottawa qu’un groupe de neuf géographes se sont réunis le 29 août 1950 pour discuter de la création de l’Association canadienne des géographes. Grâce à un heureux concours de circonstance, cette première rencontre a pu être organisée. Pendant la guerre, Hugh L. Keenleyside, qui avait obtenu un doctorat en Relations internationales de l’université Clark, à occupé d’abord le poste de premier secrétaire au ministère des Affaires extérieures et ensuite celui de secrétaire à la Commission permanente mixte de défense. Il était aussi membre du Conseil des Territoires du Nord-Ouest dans les années 1940 et a veillé personnellement à ce qu’un géographe soit engagé pour participer aux projets de recherche nordique si importants. À cet effet, il était convaincu de l’importance de la géographie dans la vie politique et dans les affaires internationales. J. Lewis Robinson est ainsi devenu le premier géographe à entrer au service du gouvernement fédéral. L’influence de Keenleyside sur la discipline a été plus déterminante quand il fut nommé au début de 1947 sous-ministre au ministère des Mines et des ressources et s’est engagé à créer un Bureau de la géographie. Il a fait appel au très dévoué C.D. Howe (ministre des Munitions et Approvisionnements pendant la guerre, puis ministre de la Reconstruction et enfin ministre du Commerce) et a rédigé sans tarder un Décret du Conseil approuvé par le Cabinet, et ainsi des crédits alloués. Le Bureau a débuté ces travaux au cours de l’année sous la direction du Dr Trevor Lloyd. En 1950, le Bureau devient désormais une Direction générale et le Dr J. Wreford Watson en est nommé directeur. La Division générale avait pour mission de recenser, colliger et rendre disponible des données géographiques sur le Canada et des régions étrangères considérées par le Canada comme étant importante. Dix géographes comptaient parmi les membres du personnel en 1950. Parmi les pères de l’ACG, un grand nombre est issu de ce groupe.

Les membres du « comité organisateur » étaient Wreford Watson (président), Roman Gajda, Bernard Gutsell, Paul Laurendeau, Norman Nicholson, Lloyd Reeds, Lew Robinson, George Tatham et Bogdan Zaborski. Cinq d’entre eux (Watson, Gajda, Gutsell, Laurendeau et Nicholson) étaient des employés de la Direction générale à temps plein et les quatre autres membres étaient professeurs. Reeds enseignait à l’université McMaster, Tatham à l’Université de Toronto, Robinson à l’Université de la Colombie-Britannique et Zaborski à l’Université d’Ottawa. Ils ont élu un comité exécutif composé du président Wreford Watson, du vice-président Norman Nicholson, et du secrétaire-trésorier Pierre Camu. Tatham, Robinson et Zaborski ont été appelés à agir à titre de conseiller. On a chargé Robinson d’élaborer une constitution provisoire.

Au cours des mois suivants, on a remis à des géographes partout au pays une invitation pour le congrès inaugural de l’Association dont la création était envisagée et qui devait avoir lieu au printemps prochain. Le premier congrès s’est tenu le mercredi 30 mai 1951 à la salle 106 du Centre des sciences physiques de l’université McGill. Le nombre exact de participants n’est pas connu. Au total, 56 noms apparaissent sur la feuille de présence, le procès-verbal en compte 62, alors qu’une liste publiée dans le premier numéro du Géographe canadien comprend 65 noms (voir Tableau 1). Nous savons qu’à la tenue de l’assemblée générale, il n’a été question que de la création de l’Association et de l’élection des membres du comité directeur. Plus précisément, les objectifs consistaient à:

...promouvoir l’utilisation et le développement de la géographie au Canada en proposant des échanges de vues entre géographes, en organisant des rencontres thématiques permettant aux géographes de se pencher sur les divers aspects de la géographie ainsi que ses domaines connexes, et en publiant des communiqués et des documents de recherche spécialisés présentant un intérêt pour les géographes du Canada. De plus, l’Association devra contribuer de manière à stimuler, guider, influencer et favoriser la recherche en géographie, l’exploration et l’enseignement de la géographie au Canada et de la faire progresser dans le domaine de l’éducation au Canada. Elle offrira un encadrement aux diplômés en géographie afin de les diriger vers les secteurs d’emplois en émergence.

Le comité exécutif pour l’année 1951-1952:     

 

Président honoraire: Griffith Taylor            

Président: Donald F. Putnam

1er Vice-président: Pierre Dagenais

2e Vice-président: J. Lewis Robinson

Secrétaire-trésorier: Pierre Camu

Conseillers:

Pierre Biays
Lloyd Reeds
F. Kenneth Hare
Thomas Weir
Edward G. Pleva


La deuxième journée de la rencontre était consacrée à la présentation d’articles d’un extraordinaire éclectisme qui ont paru par la suite dans premier numéro du Géographe canadien (vol. 1). Ils sont :

  • « The Canadian Association of Geographers: A sketch of the preliminaries » par J.W. Watson

  • « Geography in Education » par J.W. Hamilton

  • « The Status of Military Geography in Canada » par P.E. Uren

  • « L’enseignement et la recherche géographique en France » par P. Biays et Y. Baticle

  • « A Survey of Single Country Atlases » par N.L. Nicholson

  • « Étude comparative des températures des Cantons-de-l’Est, de Québec et de Montréal » par J. Hubert

  • « Les fonctions de Chicoutimi et son évolution » par F. Ouellet

  • « Procedure in Studying Shore Erosion » par H.A. Wood.

 

La géographie était toujours au stade préliminaire de son développement en 1951, du moins à l’extérieur du Québec. Il était possible déjà depuis les années 1920 de suivre des cours à l’Université de Montréal. Les deux premiers canadiens à obtenir un diplôme d’études universitaires en géographie à l’étranger (Benoît Brouillette et Pierre Dagenais), de retour à Montréal, y ont enseigné avant 1940. Dès 1951 au Québec, les trois départements de géographie des universités Laval, de Montréal et McGill se portaient très bien. Ils se sont distingués et ont contribué de manière importante à l’histoire de l’Association et à l’essor de la géographie au Canada. Si McGill était l’hôte du tout premier congrès, cette institution a aussi maintenu une relation privilégiée qui s’inscrit dans la durée. Le secrétariat de l’ACG était situé dans les locaux de la Division générale jusqu’en 1963. Cette année-là, il fut transféré à McGill et y est demeuré jusqu’à nos jours. La bonne volonté que le Département a manifesté à l’égard de l’Association, en lui offrant un espace et le défendant contre ceux qui ont tenté de s’en emparer (ce qui est sûrement arrivé à plusieurs reprises!) a toujours été grandement appréciée. Pour la plupart des géographes, notamment ceux et celles qui sont membres depuis plusieurs années, la pérennité de notre relation avec McGill et la vitalité de notre association laissent croire que le « pavillon Burnside » est synonyme de l’ACG.

Le Département de l’Université de Montréal jouit d’une vaste réputation. Il est pertinent aujourd’hui pour nous de noter qu’il avait décerné quatre doctorats en géographie à l’époque du  premier congrès organisé par l’ACG. George Kimble, Ross MacKay, F. Kenneth Hare et Pierre Camu ont tous poursuivi de brillantes et importantes carrières.

L’université Laval fut l’hôte du premier vrai congrès « national » en 1952 et de celui tenu à l’occasion du 25e anniversaire célébré en 1976. Elle compte parmi les six universités qui ont accueilli l’ACG à trois reprises (les autres sont UBC, McGill, Western, Montréal, Ottawa et Memorial). Plus que tout autre université à l’exception de UBC, elle a fourni à l’ACG six de ses présidents (voir Tableau 2).

En 1951, à l’époque, les étudiants souhaitant étudier la géographie pouvaient choisir parmi dix départements universitaires seulement. Hors Québec, des départements sont créés à l’Université de Toronto (qui avait décerné quatre doctorats entre sa fondation et 1951 parmi lesquels on compte Don Kerr et William Wonder, deux futurs présidents de l’ACG), ainsi qu’aux universités McMaster et Western Ontario. En outre, des cours sont offerts aux universités d’Ottawa, Carleton et de Colombie-Britannique. Rappelons que l’ensemble des géographes canadiens n’étaient pas nécessairement affiliés à ces institutions. De fait, l’édition de 1951 du Directory of Canadian Geographers contient 217 noms recensés par la Direction générale de la géographie.

Il est convenu de reconnaître l’apport important des anciens combattants à la croissance rapide de la géographie au Canada au lendemain de la guerre. Certains d’entre eux avaient déjà été formés avant de s’engager, d’autres ont dû interrompre leurs études, mais la plupart ont obtenu leur diplôme après la démobilisation. Après 1945, l’immigration de géographes nés et formés à l’étranger vers le Canada a aussi été pour nous un facteur propice. Une liste sans doute incomplète de ces anciens combattants est présentée au Tableau 3.

C’est en 1976 qu’environ 1000 membres de la Société de géographie de Québec se sont réunis pour célébrer leur centenaire. Cette année-là, plus de 800 membres de l’ACG se rencontrèrent à l’université Laval en vue de célébrer le premier quart de siècle de son existence. Cet événement est marqué par la sortie d’un ouvrage rétrospectif consacré aux 25 ans de l’Association (Hamelin et Beauregard, 1976). Ce petit numéro contient des articles qui traitent de sujets très intéressants et toujours d’actualité. Dans l’article de Hamelin, on peut lire :

« Il est vrai qu’une partie seulement des activités des géographes professionnels se rattache directement ou indirectement au groupement national. Notre Association reste néanmoins l’un des principaux miroirs de la vie des géographes. L’examen de ses 25 ans d’existence comporte aussi sa propre utilité et conduit naturellement au deuxième objectif de cette réunion, à savoir le dégagement de certaines lignes de conduite pour l’avenir. Le prochain quart de siècle pourra dès lors profiter des réflexions qui nous seront communiquées tout à l’heure. »

 

Le fait que la loyauté première d’une fraction seulement des géographes formés de ce pays est envers l’ACG constitue une préoccupation majeure depuis 1976 à nos jours. Il n’est pas possible d’exposer dans ces pages les arguments qui ont été donnés au cours des années sur la nature du mandat de l’Association ou la mesure dans laquelle les géographes souhaitent y adhérer. La réalisation que tous ces arguments ne sont pas nouveaux apporte peu de réconforts. En prendre conscience ne suffit pas pour accepter le fait que, pour marquer le 50e anniversaire, rien n’a été publié en guise de volume d’accompagnement contrairement à l’ouvrage qu’a fait paraître Hamelin et Beauregard. À défaut de publier un tel document commémoratif, il ressort que parmi les multiples interprétations possibles, la chose la plus honnête à dire est que, simplement et contrairement à il y a vingt-cinq ans, l’Association est devenue moins pertinente pour de plus de plus de gens. Jusqu’à présent, nous n’avons pas été à la hauteur de la compétition et aux « occasions interposées » que représentent les divers groupes d’intérêt spécialisés.

En gardant cela à l’esprit, il convient de revoir l’appréciation de l’ACG et des vingt-cinq premières années de son existence que propose J. Keith Fraser avec une honnêteté totale. Ce dernier a le droit de critiquer l’Association compte tenu de ces nombreuses années de services rendus à l’Association (à titre de président en 1981) et à la profession. Il met en évidence les différents domaines où l’Association était inefficace ou manquait de rigueur. Elle n’a pas donné suite à son projet de création d’une carte murale du Canada de bonne qualité pour des fins pédagogiques. Par ailleurs, elle n’a pas organisé un programme d’excursions géographiques conçu pour les collègues étrangers afin de leur faire mieux connaître le Canada. Elle n’a pas réussi non plus à convaincre le gouvernement de revoir sa décision de fermer la Division générale de la géographie en 1967. Elle ne s’est pas chargée de la production et de la mise à jour d’une liste de références bibliographiques en matière de géographie canadienne. Finalement, elle n’est jamais parvenue à avancer une position politique sur les nouveaux enjeux entourant le développement économique et social au Canada.

Une part des « échecs » observés par Fraser reflètent la réalité de cette époque et ne sont plus pertinents dans le contexte actuel. D’autres ont été abordés de diverses manières, mais pas uniquement par l’ACG. En 1999, la Société géographique royale du Canada publie une superbe carte murale du Canada et l’a fait parvenir à chacune des écoles du pays. Grâce au serveur de liste de l’ACG, des informations peuvent facilement être diffusées. Il a permis surtout de tenir des débats sur des sujets d’actualité. Toutefois, il ne sert pas de tribune à la discussion publique, comme l’aurait préféré Dr Fraser, mais il offre une occasion de partager des idées et d’informer les membres sur les questions susceptibles de les intéresser et de les concerner.

C’est pendant les vingt-cinq premières années que Canada : A Geographical Interpretation sous la direction de John Warkentin a connu un grand succès de librairie. L’apport fait par l’Association à l’occasion du centenaire du Canada est bien visible dans cet ouvrage. On doit à Ludger Beauregard la publication et la traduction de ce classique canadien paru en français en 1970. Ce niveau de succès a été atteint au cours du second quart de siècle par l’ouvrage remarquable intitulé Canadian Association of Geographers Series in Canadian Geography publié en quatre volumes sous la direction de Cole Harris. L’idée de publier une telle série a été envisagée dès le milieu des années 1980, mais c’est en 1993 qu’on annonce la parution du premier volume. La série est composée des volumes suivants: 

  • Canada’s Cold Environments (1993) dirigé par Hugh M. French et Olav Slaymaker.

  • The Changing Social Geography of Canadian Cities (1993) dirigé par Larry S. Bourne et David Ley.

  • Canada and the Global Economy: The geography of structural and technological change (1996) dirigé par John N.H. Britton.

  • The Surface Climates of Canada (1997) dirigé par W.G. Bailey, Timothy R. Oke et Wayne R. Rouse.

 

Ils seront utiles pendant longtemps comme indicateurs de haut niveau de l’étendue et de l’excellence de la recherche actuelle en géographie. Il n’est pas surprenant qu’un bon nombre des ces auteurs se sont vus décerner un prix de l’ACG pour distinction universitaire. La sélection des lauréats est organisée à chaque année depuis 1972, mais un prix n’a pas été attribué à tous les ans.

L’ACG a donc soufflé ses cinquante bougies. Elle a non seulement bien vieillie mais continue à se développer vigoureusement tout comme la communauté géographique du Canada prise dans son ensemble. L’Annuaire de l’ACG qui a été publié en 2000 contient quelques 47 Départements de géographie au pays et recense environ 11 000 étudiants poursuivant des études de baccalauréat (dont environ 3 000 préparent un diplôme d’études spécialisées). De plus, on comptait un peu plus de 900 étudiants inscrits au deuxième cycle et quelques 500 candidats au doctorat.

Le recrutement de nouveaux membres constitue toutefois un problème récurrent. En 1970, on comptait 1 000 membres. Il y en avait plus de 1 300 au moment où on célébrait les vingt-cinq années d’existence en 1976. Le nombre de membres est passé à 1 448, mais depuis ce sommet, il n’a cessé de décliner avec seulement 771 membres en 1991, la pire année depuis 1967. Pourtant, le nombre augmenta légèrement l’année suivante à 841. Quant au profil des adhérents, un des aspects les plus pénibles est que l’Association compte présentement seulement 192 étudiants membres. Il s’agit là d’un enjeu d’envergure, compte tenu du nombre total d’étudiants inscrits dans un programme d’études en géographie. L’avenir de l’Association dépend de l’engagement de nos étudiants. Les professeurs qui n’adhèrent pas ne servent pas de modèle de rôle positif aux étudiants qui auront tendance à les imiter. Les gens sont incités à se joindre et à adhérer quand ils trouvent que leur travail et leur vie personnelle sont valorisés. Ceux et celles parmi nous qui sont membres depuis longtemps tiennent cela pour une vérité. C’est à nous maintenant de le prouver aux autres.

Lew Robinson dresse un bilan des 25 premières années d’existence de l’ACG:

L’ACG a donc été lancée. Au début, sa portée n’était certainement pas « nationale ». En effet, elle regroupait des géographes universitaires du Québec et de l’Ontario ainsi qu’un groupe du gouvernement fédéral à Ottawa. Son établissement constituait un pas important en avant pour la géographie au Canada. L’étendue de la diffusion de la géographie et des géographes au Canada dans les années 1950 allait de pair avec sa croissance. Je crois que nous avons fait de grands pas durant les cinq années qui se sont écoulées entre 1946 et 1951. Nous avons pu mettre sur pied une Association vigoureuse et chaleureuse, ce qui est peut-être encore plus remarquable. Au cours des 25 années qui ont suivi, la géographie canadienne et l’ACG se sont développées et ont déjà atteint la force de l’âge.

 

La progression intellectuelle au sein de la géographie canadienne se poursuit depuis maintenant un demi-siècle, malgré le fait que les objectifs ont suivi l’évolution de la discipline comme c’est le cas pour l’ensemble des disciplines académiques. À l’occasion de ces cinquante ans d’existence, la présidente Audrey Kobayashi présentait en cette année anniversaire un aperçu de la nature de cette évolution. En ce qui concerne les changements d’orientation de la discipline, elle s’exprime comme suit (2001: 5) :

… la recherche d’un corpus de connaissances propre à nous occupe la pensée des géographes canadiens. Cette recherche se caractérise autant par une tentative sincère et souvent bien réfléchie de relier les préoccupations des géographes aux questions de politique publique d’intérêt national, que par la préoccupation aussi sincère d’établir des connaissances géographiques du Canada qui se distinguent des États-Unis et du danger de l’impérialisme culturel et, dans une moindre mesure, de la Grande Bretagne et de sa tutelle coloniale persistante mais qui va en diminuant. « Notre propre » géographie a souvent été décrite en termes de l’immense étendue du pays, et des défis à relever en matière de transport, de communication, d’extraction des ressources, de diversité culturelle et de distribution de la population.

 

À propos de l’état actuel de la géographie canadienne, elle souligne:

… du point de vue de sa géographie, le Canada a connu des bouleversements majeurs au cours des cinquante dernières années et la discipline a subi diverses transformations qui ont fortement influencé la manière dont nous, en tant que géographes, pouvons se représenter notre nation. …Les auteurs de cette chronique ont abandonné le projet d’étude régionale portant sur le Canada et j’ai le sentiment que la plupart d’entre eux ne connaissent pas l’existence de leur propre territoire disciplinaire. Il y a eu dans les dernières années un changement épistémologique, celui du passage de l’idée selon laquelle nous pouvions espérer découvrir tout ce qui doit être connu sur la géographie du Canada à celle où nous prenions conscience que ces connaissances sont en effet une construction sociale.

 

Ces observations sont présentées dans l’introduction d’un numéro spécial du Géographe canadien dans lequel des articles de fond rédigés par 34 géographes canadiens éminents abordent les grands défis auxquels est confrontée la géographie du Canada au tournant du nouveau millénaire. À l’instar de Warkentin, et de Hamelin et Beauregard, ce volume servira longtemps de pierre de touche aux jeunes qui prendront la relève de ceux et celles parmi nous qui sont parvenus à la maturité au cours du premier demi-siècle de l’Association.

Remerciements:

L’auteur a puisé largement dans les sources Hamelin, L-E., et L. Beauregard (1979) Rétrospective 1951-1976.  L’Annuaire de l’Association canadienne des géographes 2000 préparé et édité par Harun Radid a servi de référence. À lire entre autres dans le numéro du printemps 2001 du Géographe canadien, vol. 45, no. 1, l’introduction signée Audrey Kobayashi, rédactrice invitée et présidente de l’Association: « Truly our own: Canadian geography 50 years after / Un symbole national: le Géographe canadien après 50 ans ».

L’ensemble des articles parus dans ce volume rare sont:

  • « Objectifs de la réunion » par Louis-Edmond Hamelin

  • « The development of the Canadian Association of Geographers 1951-1976 » par J. Keith Fraser

  • « Geography in Canada 25 years ago » par J. Lewis Robinson

  • « On neoclassicism in economic geography theory » par Leslie J. King

  • « Épistémologie de la géographie au Canada français » par Ludger Beauregard

  • « Le géographe dans la société » par Pierre Camu

  • « Geographers and Canadian society » par William Wonders

  • « The CAG as seen by its members » par Herbert A. Whitney et Luc Bureau

  • « Comments on the occasion of the 25th anniversary of the CAG » par Trevor Lloyd

  • « Tableau de la géographie québécoise » par Louis Trotier

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