Rob Meyers
Cofondateur, pilote de véhicule aérien sans pilote (UAV), spécialiste en géomatique
Propriétaire et géographe médical principal
Map Hawks UAV Aerial Surveys et Spatial Health Analytics à Guelph, Ontario
Rob Meyers possède une grande expérience de plus de 18 ans en géographie médicale. M. Meyers a travaillé en étroite collaboration avec Santé Canada pendant l’épidémie de colibacille de Walkerton, en Ontario, en 2000, lors de laquelle l’alimentation en eau potable de la ville a rendu la moitié de la population de la ville malade. La thèse de maîtrise de M. Meyers (Géographie, Université de Guelph) était consacrée à la compréhension du cycle de transmission du virus du Nil occidental, qui est entré au Canada vers 2001 et s’est propagé dans tout le pays. M. Meyers a alors géré un programme multinational de cartographie du virus du Nil occidental pendant dix ans. En 2013, M. Meyers a fait la transition vers le secteur privé par ses travaux avec Spatial Health Analytics. Plus tard, en 2015, avec les progrès réalisés dans la technologie des drones, M. Meyers a cofondé Map Hawks UAV Aerial Surveys, qui utilise des drones de type véhicule aérien sans pilote (UAV) pour fournir des données et des images géospatiales en 3D à haute résolution et de grande précision à coût abordable.
1. De quelles manières votre programme vous a-t-il préparé pour votre carrière?
Mon programme était très pluridisciplinaire. Il m’a enseigné
comment travailler de manière polyvalente d’une discipline à l’autre, et m’a fourni une base de compétences en technologie géospatiale qui m’a préparé au travail. La compréhension théorique a été particulièrement utile lorsque je travaillais sur l’épidémie de virus du Nil occidental avec l’Agence de santé publique du Canada. Nous tentions de comprendre le cycle de la maladie et sa propagation en Amérique du Nord. Le fait d’approcher cette question d’une perspective géographique a permis à notre équipe de poser des questions sur les éléments touchés et leurs relations spatiales, comme les exigences du cycle de vie écologique et biologique des oiseaux et des moustiques, et sur la façon de les identifier en utilisant les SIG et la télédétection.
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2. Comment intégrez-vous la géographie dans votre travail?
Outre mon utilisation d’ArcGIS et de QGIS comme outils principaux, une grande partie de la théorie qui sous-tend la géographie médicale porte sur les relations spatiales. L’utilisation des données spatiales constitue également une énorme partie de mon travail puisque nous étudions les causes et les effets. Nous voyons souvent des concentrations d’une maladie ou d’un trouble donné dans des régions qui partagent des caractéristiques semblables, comme la classe socioéconomique et la proximité de certaines industries ou de certains paysages. Par exemple, le risque de transmission du virus du Nil occidental est plus élevé dans les zones végétalisées que dans les centres-villes urbains à haute densité, où le manque d’espaces verts nuit aux interactions entre les oiseaux et les moustiques. Ces indicateurs nous aident à élaborer des indices, que nous utilisons ensuite pour analyser les tendances et pour affecter nos ressources de manière plus efficace.
3. En rétrospective, qu’auriez-vous fait différemment?
J’aurais cherché des possibilités dans les périodes de changement, même si cela aurait pu m’obliger à prendre des risques. Selon mon expérience, lorsque la structure de gestion de ma section est devenue plus rigide, cela a réduit ma capacité d’effectuer des tâches interorganisationnelles. La rigidité est comme des briques sans mortier; certains postes dans un organisme doivent rester polyvalents pour maintenir l’intégrité de l’ensemble, comme les ressources en SIG. J’ai grandement profité du fait de travailler directement avec les équipes d’intervention épidémiologiques et avec un éventail de chercheurs, alors que d’autres spécialistes en SIG travaillant dans les sections de la TI et de l’infrastructure étaient plus restreints et donc moins efficaces. Avec le recul, j’aurais quitté cet environnement de travail plus rapidement, comme l’ont fait beaucoup de mes collègues, et j’aurais cherché des possibilités à l’extérieur.
4. Avez-vous des conseils à donner aux étudiants qui souhaitent se forger une carrière gratifiante en géographie?
Le premier épidémiologiste avec lequel j’ai travaillé, et avec lequel je travaille encore aujourd’hui, est un de mes grands mentors. Il a toujours repoussé les limites de ce qui est possible. Je ne croyais pas que je pouvais faire certaines choses, et il me disait toujours « Oui, tu le peux. » Il m’a encouragé à être à l’aise avec le fait de sortir de ma zone de confort.
Ensuite, puisque la géographie touche naturellement à de nombreux autres domaines, les géographes sont bien placés pour combiner différents éléments et pour être innovateurs. Je conseillerais aux étudiants de sortir des sentiers battus, de rester ouverts aux possibilités inattendues et de continuer d’apprendre.
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